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31/08/2011

Thomas Sankara - Discours Sur La Dette [Sommet OUA, Addis Abeba]



Cameroun 1955-1962 : la guerre cachée de la France en Afrique, autopsie d'une indépendance


29/08/2011

N’oubliez pas la Nubie !


Site de Jebel Barkal

Ta Khent, ou terre du commencement était un des noms que les Égyptiens anciens donnaient à la Nubie, si les noirs des temps anciens avaient une grande considération pour cette région, nous ne pouvons pas en dire autant des noirs des temps modernes, fascinés par la civilisation s’étant développée au nord d’Eléphantine, l’Egypte et survolant sa mère, la Nubie. Il est vrai que la Nubie n’a jamais passionné autant que l’Égypte et pourtant voici quelques chiffres qui pourraient nous faire réfléchir. Au début du XXème siècle, l’africaniste français Maurice Delafosse constate que les nègres peuplent la vallée du Nil des sources du fleuve à la première cataracte et qu’ils y côtoient les arabes, aujourd’hui la limite septentrionale du peuplement noir a tendance à reculer vers le sud, recul amorcé dès le premier millénaire avant l’ère européenne. Ce pays des noir, en arabe Soudan contrairement aux idées reçues a une richesse archéologique au moins égale à son voisin du nord, pour ne citer que les pyramides, le Soudan en compte 200 tandis que l’Egypte en compte un peu plus de 100, et deux fois plus de tombeaux signifie aussi deux fois plus de textes donc deux fois plus de réponses, et deux fois plus de découvertes. Du peu d’intérêt suscité  par la Nubie découle une certaine faiblesse informative relative à cette région mais également des lacunes en égyptologie, il semble que les eurocentristes aient préféré laisser certaines questions sans réponses plutôt que de chercher ces réponses au coeur du pays noir, bien-sûr il ne serait pas justifié de faire le même procès aux afrocentristes, mais il semblerait adéquat de changer certains aspects de l’approche que font les historiens des relations entre l’Afrique antique et l’Afrique moderne traditionnelle.

Sphinx de Taharqa, Roi de Napata et d'Egypte 

Bien souvent lorsque les ethnologues afrocentristes entreprennent de comparer la civilisation Africaine actuelle ou plutôt ce qu’il en reste aux civilisations Africaines antiques, ils ont tendance à comparer directement le peuple Africain en question à l’Egypte et seulement à l’Egypte sans même évoquer la Nubie et cette méthode est maladroite, imaginez une seconde qu’un ethnologue, pour comprendre les similitudes entre Américains et Australiens faisait l’impasse sur l’Angleterre ! La Nubie est le coeur de la civilisation Africaine, c’est en Nubie que tout est né, Hérodote nous apprend même que l’Egypte est une colonie des noirs de Nubie,  le reste de l’Afrique noire est un ensemble d’évolutions de la base nubienne. Malheureusement, la Nubie est encore largement méconnue mais qu’attendons nous pour la découvrir ? La renaissance Africaine signifie également pour nous la redécouverte de notre patrimoine sans le concours d’archéologues européens.

Ruines de la cité de Kerma

Après cette remarque, il me semble utile de préciser ce qui se cache derrière le terme Nubie. Cette région correspond dans son sens le plus large à une partie de la vallée du Nil dont la limite méridionale se situe à l’actuelle ville de Khartoum, où Nil bleu et Nil Blanc se rejoignent et dont la limite septentrionale se confond avec la Haute égypte. Pour les Égyptiens anciens, Ta-Sety le premier nome se situe en Nubie. Politiquement parlant, la Nubie n’a Jamais été un Etat. Cependant elle a connu différentes constructions Étatiques et s’est aussi régulièrement confondue avec l’Égypte à l’origine même, à l’époque de Narmer, il semble que les Nubiens et les Egyptiens ne firent même pas de distinction entre ce qui allait devenir l’Egypte Pharaonique au nord et le royaume de Kush, au sud s’en suivit alors pour les deux pays une succession de dépendances et d’indépendances. Et ceci explique la présence d’éléments Égyptiens chez des peuples n’ayant pas forcément habité l’Égypte même, mais qui par leur simple présence dans la vallée du Nil ont reçu de l’Egypte autant qu’ils lui ont donné.

Osiris Nubien en bronze

D’ailleurs, on remarque que quand la civilisation Egyptienne fut menacée, ce sont les nubiens qui vinrent à son secours, abritèrent ses habitants fuyant la tyrannie  des envahisseurs et engendrèrent sa renaissance artistique et spirituelle, c’est la période où Napata est la capitale de l’Egypte et lors de laquelle les rois de Napata, dont les célèbre Piankhy portent alors le titre de pharaon, et quand l’Egypte passa définitivement sous domination extra-africaine, la culture que l’on qualifie à tort d’égyptienne continua de prospérer en Nubie, le plus brillant exemple étant la civilisation Méroïtique qui vit sa fin au Ier siècle avant JC lorsque la totalité de la Nubie passa sous contrôle Romain, et ce fut la fin de la culture « égyptienne » ou tout simplement Nilotique dans la vallée du Nil et seulement dans la vallée du Nil, car celle ci s’est étendu à toute l’Afrique (dans les limites du peuplement noir à la fin de l’antiquité) par l’intermédiaire de migrations et d’échanges.

Chacal méroïtique en or

Pour résumer, il est plus judicieux de considérer que la civilisation Africaine est un vestige d’une sorte d’empire colonial Nubien et non Égyptien, l’Égypte n’étant qu’une partie de cette aire culturelle ainsi nous n’héritons pas directement de l’Égypte, nous héritons de la culture nubienne dont l’Égypte est également héritière. Et d’une certaine manière, cette focalisation sur l’Egypte est inappropriée, et injuste pour reprendre l’exemple anglo-saxon on peut dire que le Wolof prétendant descendre de l’Egyptien est comme l’australien prétendant descendre de l’Américain parce que celui ci est plus connu et plus puissant, la vérité est que le Wolof descend entre autre du Nubien, et  que l’Australien entre autre descend de l’Anglais le lien direct Nubie-Afrique moderne étant plus fort que le lien Egypte-Afrique et pour accepter cet état de fait, il faut entamer un travail de revalorisation et de la Nubie.

27/08/2011

FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON!!!

FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON !!!
Par
JP KAYA
Le reproche récurrent adressé au projet de la Révolution Africaine est de nous faire remarquer que nous exposons nos idées sur la place publique, en les mettant sous le nez de l’ennemi qui saura ainsi dans les moindres détails quelles sont nos intentions et prendra inévitablement les contre-mesures pour faire échec à notre projet.
Mais cette attitude est volontaire de notre part. Car nous ne voulons pas que la Révolution Africaine revête un caractère traumatique négatif pour le peuple africain. Nous l’envisageons pour notre communauté comme un immense rite de passage initiatique, capable de délivrer tout le peuple kamite des traumatismes négatifs légués par l’histoire calamiteuse des derniers 1000 ans du continent Noir. Ensuite cet évènement doit marquer une année Zéro, à partir de laquelle cette communauté puisant dans ses ressources mentales doit se reconstruire, pour se projeter dans l’avenir avec ses valeurs redynamisées, pour inaugurer une nouvelle expérience sociétale : la Société Maâtocratique, capable de repenser la présence au monde de l’être humain lui-même. Donc l’heure n’est pas à la discrétion, ni aux messes basses, qui caractérisent le Nègre aliéné actuel.
L’heure est à l’annonce d’un message universel : le réveil du peuple kamite.
1. FAUT-IL CACHER LE PROJET REVOLUTIONNAIRE AFRICAIN POUR PRESERVER SON EFFICACITE ?
Certains Révolutionnaires seraient ainsi plus à leur aise, si la problématique de la Révolution n’était pas débattue sur la place publique, mais dans les caves et les garages. Cette critique bien sûr ne manque pas de bon sens. Mais à l’échelle d’un immense continent comme l’Afrique, sans parler de sa diaspora, cela relèverait d’une gageure. Quelle drôle de Révolution ce serait, si les masses africaines, ne sont pas informées de ce tremblement de terre qui va modifier leur vie et leur devenir historique. N’est ce pas courir le risque que dans l’ignorance créée par la rétention de l’information, les révolutionnaires soient victimes de tirs amis ? La Révolution est un acte qui par essence génère du bruit ; un vacarme assourdissant, même quand elle a lieu sans violence.
2. TOUTES LES REVOLUTIONS ONT TOUJOURS OUVERTEMENT AFFICHE LEUR VOLONTE DE FAIRE TABLE RASE DU PASSE ET DU PRESENT
Même à l’époque de NARMER, en l’absence du téléphone et sans Internet, et en l’absence de Facebook et de Twitter, il a fallu informer, sensibiliser et mobiliser les Shem-shou-hor pour conscientiser les révolutionaires, bref leur faire prendre activement conscience du but à atteindre. Les Révolutions européennes, anglaise, française, allemande, la révolution américaine, ont été précédées de débats intellectuels, philosophiques de manifestations et de mobilisations sociales sur plusieurs années. La Révolution russe de 1917 ou chinoise de 1949, ont été rendues possibles en amont par le travail théorique, largement diffusé des Pères du marxisme (Marx et Engels) et par l’action de l’international socialiste dès le XIXè siècle. En Afrique au XXè Siècle, pour obtenir les indépendances, aussi nominales fussent-elles, les Africains sont rentrés ouvertement dans la résistance, des étudiants se sont constitués en associations ouvertement révolutionnaires en Métropole même. Des héros Africains, se sont illustrés et ont même parfois payé de leur vie. Même, les Conférences Nationales à la fin des années 1980, qui furent une authentique tentative de la part du peuple kamite de vouloir se débarrasser du régime postcoloniale, ont jeté les populations dans la rue, où elles n’ont pas craint d’affronter les forces de police à la botte des régimes autocratiques. Et que dire la Révolution Sud Africaine qui s’est étalée sur de longues années, et n’a jamais masqué ses ambitions clairement exprimées, liquider le régime de l’apartheid pour instaurer une société démocratique et multiraciale à la place?
Les faits démentent donc certaines prises de position anti-révolutionnaires actuelles, qui ne soulignent que l’impuissance morale de leurs auteurs. Il faut donc diffuser le plus largement possible le projet et l’agenda de la Révolution Africaine, pour que chacun à son niveau en prenne connaissance. Lorsqu’une masse critique sera atteinte, les hésitations, chez les uns et la peur chez les autres disparaîtront grâce au sentiment de l’unité. La puissance de l’idéologie africaine, la MAAT, cimentera définitivement cette unité.

25/08/2011

Le manque de courage politique des Africains


Entretien avec Theophile Obenga

Théophile Mwené Ndzalé Obenga, né à Mbaya, (République du Congo), le 2 février 1936, est égyptologue, linguiste et historien. Avec Cheikh Anta Diop, il défend une vision de l'histoire africaine recentrée sur les préoccupations des chercheurs et intellectuels africains, soucieux de revisiter leur patrimoine.
Docteur d’État ès lettres en Sciences Humaines (Sorbonne), il a étudié diverses disciplines : philosophie, linguistique historique comparative, archéologie préhistorique, sciences de l'éducation, égyptologie1. Théophile Obenga a étudié la philosophie à l'université de Bordeaux. Il a fait des études d'histoire au Collège de France, à Paris, et a appris l'égyptologie à Genève. Il a également suivi une formation en sciences de l'éducation à Pittsburgh. Parmi ses professeurs, il y eut Émile Benveniste en linguistique historique, Jean Leclant et Charles Maystre en égyptologie, Rodolphe Kasser en copte, Lionel Balout en paléontologie humaine2. Ancien directeur général du Centre international des civilisations bantu (CICIBA) à Libreville, il est aujourd'hui professeur à la faculté de civilisations africaines à l'université d'État de San Francisco3, qui est un campus de l’université de Californie.
Il dirige Ankh, « revue d’égyptologie et des civilisations africaines » éditée à Paris. Entre autres préoccupations scientifiques, cette revue explore les différentes voies de recherche initiées ou renouvelées par Cheikh Anta Diop, dans une perspective épistémologique replaçant l'Égypte ancienne dans ce qu'il considère comme son « cadre naturel africain » et comme l'une des « civilisations négro-africaines anciennes ».
 http://www.dailymotion.com/video/xuwfg_entretien-avec-theophile-obenga_news

Le Franc CFA et l’Euro contre l’Afrique


http://www.menaibuc.com/Le-Franc-CFA-et-l-Euro-contre-l
Nicolas AGBOHOU défend sa thèse avec un langage vif, tranché et une foule d’arguments logiques et d’énoncés pertinents. Il est le contraire de ces scientifiques désincarnés et mornes qui, usant de leur érudition, énoncent des évidences, puis éteignent la lumière et sortent du champ de bataille. AGBOHOU est Africain, passionnément. C’est un patriote continental. Un homme en révolte. Bref : un intellectuel engagé au service des luttes populaires et des lumières à venir.. La globalisation des marchés financiers, pour lui, est un fait. Rien ne sert de nier l’esclavage contemporain de l’Afrique. Les oligarchies politiques, raciales, religieuses commerciales, financières et bancaires règnent sur le monde. Elles ont fait un monde à leur image et tant pis pour les victimes. L’oligarchie dispose du destin de la multitude. La masse anonyme des victimes subit, impuissante, sa propre agonie. Rien ne justifie l’inégalité vécue des êtres, sinon la brutale imbécillité d’une stratification sociale préexistant à leur naissance, sinon les idéologies discriminatoires, sinon les privilèges défendus avec violence.

Entretien avec Joseph Ki-Zerbo

Joseph Ki-Zerbo est un historien et homme politique burkinabè né le 21 juin 1922 à Toma (Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso) et décédé le 4 décembre 2006 à Ouagadougou. Joseph Ki-Zerbo va renouveler avec le Sénégalais Cheikh Anta Diop les études sur l’histoire de l’Afrique. Ce mouvement a pour but de redonner aux Africains un petit contrôle sur la définition de leur passé

LES CASQUES BLEUS ABUSENT EN RDC EN VIOLANT DES FILLES MINEURES



Libye: voici ce que cache L'OTAN aux occidentaux


21/08/2011

Aminata Traore prône le changement de paradigme


Aux origines de la fête de Noel

Plutarque dans les "Isis et Osiris" relate que ce dernier Dieu est né le premier des cinq jours épagomènes, comme l'écrit Moret, c'est à dire le 361e jour de l'année ce qui correspond - compte tenu de la réforme du calendrier - au 26 décembre. Le Pape Jules Ier (IVe siècle) a fixé la naissance du Christ au 25 Décembre; mais nous savons que le Christ n'a pas eu d'état civil et que personne ne connait sa date de naissance. Qu'est-ce qui a pu inspire le Pape Jules Ier pour le choix de cette date - qui est, à un jour près celle de la naissance d'Osiris - si ce n'est la tradition égyptienne perpétuée par le calendrier romain? Cela devient manifeste lorsqu'on associe à la naissance du Christ l'idée d'un arbre: tout ceci serait éminemment arbitraire si on ne savait pas que Osiris était aussi le dieu de la végétation : on le peignait parfois en vert à l'image de cette végétation dont il symbolisait la renaissance. Son symbole est un arbre aux branches coupées qu'on dressait pour annoncer la résurrection de la vie végétale  . Il y avait donc là un rite agraire très marqué caractérisant une société sédentaire. Ce symbole végétal d'OSIRIS s'appelait DJED en égyptien; en wolof on a
DJED : debout, dressé, planté droit
Djed-Djed-âral : bien debout (intensification de Djed)
Djan : vertical
Djen : un pieu

       Telle serait donc l'origine de l'arbre de Noel et l'on voit, une fois de plus, en remontant le cours du temps, que plus d'un trait de la civilisation occidentale dont on a oublié l'origine ne perd son caractère injustifiable que si on ne le rattache à sa souche négro-égyptienne.

         On aurait pu établir aussi en s'inspirant de Plutarque un rapport évident entre la naissance de Nephtys, qui vient au monde à travers les côtes de sa mère et celle d'Eve, tirée d'une côte d'Adam.

Nations Nègres et Culture (page 145)
Cheikh Anta Diop

19/08/2011

Origine de l'Humanité et phénotype des "anciens Égyptiens"


La Lybie, un pays exceptionnel au monde ... l'Oeuvre de KADHAFI , un vrai guide !

Comment se fait-il que la grande majorité du peuple libyen continue de soutenir Mouammar Kadhafi avec tant de ferveur, que ce dernier ne soit pas tombé et résiste toujours, 4 mois après le déclenchement d'un prétendu "soulèvement", et 3 mois après le début des bombardements de l' OTAN ?...

A savoir, il y a eu 6 rassemblements millionnaires qui ont rassemblé environs 6 millions de libyens à travers la Libye depuis le début du mois de juillet 2011.

Aussi, le 22 juillet 2011, les libyens ont eu l'idée de créer la plus grand photo au monde celle de Mouammar Kadhafi qui mesure 180 m de longueur sur 60 m de largeur. Un peuple qui n'aime pas son leader est-ce qu'il ferait ça pour lui???

Pourquoi le nombre d'immigrés libyens en France et dans l'ensemble de l'Europe est-il infiniment plus faible que celui des immigré(e)s algérien(ne)s, tunisien(ne)s et marocain(ne)s ?...

La vérité, c'est tout simplement que la vie en Jamahiriya libyenne est bien loin d'être l'enfer que se plait à suggérer la propagande médiatique occidentale, et que la Libye de Kadhafi bénéficie non seulement d'un niveau de vie très supérieur à celui de ses voisins du Maghreb, mais aussi d'un système social très avancé, dont nous serions certainement mieux avisés de nous inspirer...

Dans les exemples concrets qui suivent je n'emploierai les termes d' "Etat" et de "gouvernement" entre guillemets que par commodité, faute de mieux, puisque ceux-ci ne correspondent pas tout à fait à la nature exacte du système politique libyen, très original, unique au monde. Ce système organisationnel se nomme la Jamahiriya, terme sans véritable équivalent en français, et que l'on traduit généralement par "Etat des masses", ou "République des masses".

Nelson Mandela au nom de la liberté


Le désespoir des Congolais

Quand est-ce que les africains se prendront en main?
Voila le désespoir des populations qui souhaitent même qu'on les recolonise tellement ils souffrent.

Aminata Traore dévoile les illusions de la démocratie et de l'émergence


18/08/2011

Comment Ouattara a instrumentalisé des ressortissants du nord

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Pour justifier le rejet de sa candidature, par la cour suprême de Côte d’ivoire, Alassane Ouattara, affirmait, à Paris lors d’une conférence en 1999 : « on ne veut pas que je sois candidat, parce que je suis musulman et du nord ». Cette phrase lourde de sens, s’inscrivait à son époque, dans le contexte de l’ivoirité. De 1993 à 1999, la Côte d’Ivoire a connu sous le régime du Président Konan Bédié, le fameux concept de l’ivoirité. Ce concept a été l’objet de diverses interprétations. Selon ses détracteurs, particulièrement les cadres et militants du RDR, parti politique d’Alassane Ouattara, il était imprégné d’idées xénophobes: les ivoiriens du nord, musulmans seraient soupçonnés d’être de mauvais ivoiriens et donc rejetés par les ivoiriens du sud. Cela a finalement aboutit à un sentiment d’exclusion des populations du nord, communément appelés dioulas, instrumentalisés par le RDR, et dont les patronymes ont le plus facilement une consonance étrangère.

Marcus Garvey, premier Président de l'Afrique (Par Le conférencier Ngombulu Ya Sangui Ya Mina Bantu Lascony)


SEKOU TOURE (celui qui a dit non)


Préjugés sur la couleur de la peau : Quand les africains refusent eux-mêmes d’avancer

Sur la terrasse d’un maquis joyeusement populeux, il est assis sur une chaise en ferraille décatie. Les effluves de sanitaires à ciel ouvert couvrent les fragrances de houblons. Mais qu’importe “Madame pipi” pourvu qu’on ait “Madame whisky”. Miracle de l’acclimatation : à mesure que l’alcool diluera le sang, la concurrence des odeurs tournera étonnement à l’avantage de la bibine.
Les clients locaux boivent leur “mousse” ici par défaut. Parce qu’ils n’ont pas accès aux tavernes