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27/08/2011

FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON!!!

FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON !!!
Par
JP KAYA
Le reproche récurrent adressé au projet de la Révolution Africaine est de nous faire remarquer que nous exposons nos idées sur la place publique, en les mettant sous le nez de l’ennemi qui saura ainsi dans les moindres détails quelles sont nos intentions et prendra inévitablement les contre-mesures pour faire échec à notre projet.
Mais cette attitude est volontaire de notre part. Car nous ne voulons pas que la Révolution Africaine revête un caractère traumatique négatif pour le peuple africain. Nous l’envisageons pour notre communauté comme un immense rite de passage initiatique, capable de délivrer tout le peuple kamite des traumatismes négatifs légués par l’histoire calamiteuse des derniers 1000 ans du continent Noir. Ensuite cet évènement doit marquer une année Zéro, à partir de laquelle cette communauté puisant dans ses ressources mentales doit se reconstruire, pour se projeter dans l’avenir avec ses valeurs redynamisées, pour inaugurer une nouvelle expérience sociétale : la Société Maâtocratique, capable de repenser la présence au monde de l’être humain lui-même. Donc l’heure n’est pas à la discrétion, ni aux messes basses, qui caractérisent le Nègre aliéné actuel.
L’heure est à l’annonce d’un message universel : le réveil du peuple kamite.
1. FAUT-IL CACHER LE PROJET REVOLUTIONNAIRE AFRICAIN POUR PRESERVER SON EFFICACITE ?
Certains Révolutionnaires seraient ainsi plus à leur aise, si la problématique de la Révolution n’était pas débattue sur la place publique, mais dans les caves et les garages. Cette critique bien sûr ne manque pas de bon sens. Mais à l’échelle d’un immense continent comme l’Afrique, sans parler de sa diaspora, cela relèverait d’une gageure. Quelle drôle de Révolution ce serait, si les masses africaines, ne sont pas informées de ce tremblement de terre qui va modifier leur vie et leur devenir historique. N’est ce pas courir le risque que dans l’ignorance créée par la rétention de l’information, les révolutionnaires soient victimes de tirs amis ? La Révolution est un acte qui par essence génère du bruit ; un vacarme assourdissant, même quand elle a lieu sans violence.
2. TOUTES LES REVOLUTIONS ONT TOUJOURS OUVERTEMENT AFFICHE LEUR VOLONTE DE FAIRE TABLE RASE DU PASSE ET DU PRESENT
Même à l’époque de NARMER, en l’absence du téléphone et sans Internet, et en l’absence de Facebook et de Twitter, il a fallu informer, sensibiliser et mobiliser les Shem-shou-hor pour conscientiser les révolutionaires, bref leur faire prendre activement conscience du but à atteindre. Les Révolutions européennes, anglaise, française, allemande, la révolution américaine, ont été précédées de débats intellectuels, philosophiques de manifestations et de mobilisations sociales sur plusieurs années. La Révolution russe de 1917 ou chinoise de 1949, ont été rendues possibles en amont par le travail théorique, largement diffusé des Pères du marxisme (Marx et Engels) et par l’action de l’international socialiste dès le XIXè siècle. En Afrique au XXè Siècle, pour obtenir les indépendances, aussi nominales fussent-elles, les Africains sont rentrés ouvertement dans la résistance, des étudiants se sont constitués en associations ouvertement révolutionnaires en Métropole même. Des héros Africains, se sont illustrés et ont même parfois payé de leur vie. Même, les Conférences Nationales à la fin des années 1980, qui furent une authentique tentative de la part du peuple kamite de vouloir se débarrasser du régime postcoloniale, ont jeté les populations dans la rue, où elles n’ont pas craint d’affronter les forces de police à la botte des régimes autocratiques. Et que dire la Révolution Sud Africaine qui s’est étalée sur de longues années, et n’a jamais masqué ses ambitions clairement exprimées, liquider le régime de l’apartheid pour instaurer une société démocratique et multiraciale à la place?
Les faits démentent donc certaines prises de position anti-révolutionnaires actuelles, qui ne soulignent que l’impuissance morale de leurs auteurs. Il faut donc diffuser le plus largement possible le projet et l’agenda de la Révolution Africaine, pour que chacun à son niveau en prenne connaissance. Lorsqu’une masse critique sera atteinte, les hésitations, chez les uns et la peur chez les autres disparaîtront grâce au sentiment de l’unité. La puissance de l’idéologie africaine, la MAAT, cimentera définitivement cette unité.
3. LA SITUATION HISTORIQUE PRESENTE EXIGE LA LIBERATION DE LA VOLONTE ET LE DEPASSEMENT DE SOI
Liés par des contrats honteux avec les responsables politiques en place, certaines élites africaines se retrouvent mains et pieds liés et ne peuvent plus développer un discours révolutionnaire. On les comprend. Dans ces conditions la voie la plus simple à suivre est de réclamer la création d’un Etat Fédéral Africain. Cela donne l’illusion de faire quelque chose, et de participer à l’Histoire. Mais nous savons actuellement que ce projet n’a été monté que pour distraire les Africains, car totalement miné par les réseaux étrangers puissants qui le contrôlent et le téléguident à distance.
Ce projet s’il aboutissait dans les circonstances actuelles, n’aurait pour résultat que de créer un super-Etat postcolonial, qui échapperait totalement aux Africains eux-mêmes. Car cet Etat naîtra suivant les mêmes modalités que la plupart des Etats postcoloniaux actuels, il serait octroyé nominalement aux Africains comme les indépendances de 1960. Et cela ne coïncide même pas avec la noble formule de « vaincre sans combattre », que nous réservons le cas échéant à la Révolution Africaine.
Cette situation s’explique par le fait que pour se doter de cet Etat Fédéral les Africains castrés par l’aliénation, auront fait l’économie de l’étape de la Révolution Africaine, au cours de laquelle, ils auraient eu réellement la possibilité de mettre fin définitivement aux conséquences de l’esclavage et de la colonisation, qui se prolongent dans la société postcoloniale. Mais pour cela il faut consciemment décider de détruire et liquider la société postcoloniale. Or, sauter l’étape de la Révolution Africaine, c’est fuir la confrontation avec la réalité historique. Et cette lâcheté se paiera obligatoirement et nécessairement par d’autres formes d’exploitation et d’asservissement plus cruelles. Car la Révolution Africaine, est la seule occasion crédible pour la communauté africaine de reprendre en mains son destin. Certes c’est aussi la solution la plus difficile. Mais que se soit sur le plan individuel ou collectif, on n’obtient jamais rien de stable et de durable sans affronter les épreuves et l’adversité.
C’est pourquoi pour rappeler les patriotes kamites à leur responsabilités, il fallait dès le départ créer un authentique parti révolutionnaire panafricain : MAAT-KA-RE. Ses exigences morales peuvent paraître à certains radicales, mais elles se fondent en réalité sur le réalisme et la rigueur. Nous postulons qu’il est impossible de construire une société africaine aussi gigantesque que les Etats-Unis d’Afrique, sans liquider au préalable la société postcoloniale, qui est le creuset de la médiocrité de toute la communauté africaine actuelle. Cela imposent aux bâtisseurs de cette nouvelle société des qualités semblables à celles qui animaient les bâtisseurs de l’empire pharaonique, les SHEM-SHOU-HOR, au IVè millénaire avant JC, lors de la première révolution de l’Histoire Universelle en -3200.
Ces êtres exceptionnels avaient pour caractéristique essentielle, la capacité du dépassement de soi, qui suppose la libération totale de la volonté et une confiance absolue en soi. Nous savons aujourd’hui, que ces qualités qui composent la mentalité pharaonique, et qui se décomposent en esprit de bâtisseur, esprit d’entrepreneur, esprit de conquérant, et des qualités morales supérieures, autrement dit en pouvoirs supranormaux, s’obtiennent par une pratique consciente et rigoureuse de la MAAT.
Bref, à l’époque actuelle, il est absurde et inutile de cacher le sens de notre lutte. Au contraire, il faut l’afficher ouvertement, pour si possible entrer en débat avec nos adversaires. Notre but, n’est même pas de les convaincre du bien fondé du sens de notre lutte, car nous les connaissons et nous connaissons bien les valeurs qui les guident et qui définissent leur attitude à notre égard. Nous n’attendons donc pas qu’ils changent subitement. La question qui se pose est simplement une question éthique. Il est question de reprendre mentalement le contrôle sur nous-mêmes, de vaincre éventuellement la peur qui paralyse certains et de prendre la place qui nous revient dans le monde. Sans le réclamer activement, sans poser des actes concrets et décisifs, nous resteront toujours ce que nous sommes : un peuple asservi et marginalisé. Car les relations humaines pour le moment sont fondées sur des rapports de force. Et, il faut agir et peser sur ses rapports pour dégager sa place au soleil. La Révolution Africaine est une chance unique pour la communauté africaine de modifier la nature des relations qu’elle entretient avec les autres peuples et de préserver durablement cette modification en mettant en œuvre un système politique dans lequel seuls les Serviteurs de la MAAT, les Shem-Shou-Hor, recevront des charges de responsabilité et détiendront l’autorité.
Vie, Force, Santé.
JP. KAYA

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