FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON !!!
Par
JP KAYA
Le reproche récurrent adressé au projet de la Révolution Africaine est de nous faire remarquer que nous exposons nos idées sur la place publique, en les mettant sous le nez de l’ennemi qui saura ainsi dans les moindres détails quelles sont nos intentions et prendra inévitablement les contre-mesures pour faire échec à notre projet.
Mais cette attitude est volontaire de notre part. Car nous ne voulons pas que la Révolution Africaine revête un caractère traumatique négatif pour le peuple africain. Nous l’envisageons pour notre communauté comme un immense rite de passage initiatique, capable de délivrer tout le peuple kamite des traumatismes négatifs légués par l’histoire calamiteuse des derniers 1000 ans du continent Noir. Ensuite cet évènement doit marquer une année Zéro, à partir de laquelle cette communauté puisant dans ses ressources mentales doit se reconstruire, pour se projeter dans l’avenir avec ses valeurs redynamisées, pour inaugurer une nouvelle expérience sociétale : la Société Maâtocratique, capable de repenser la présence au monde de l’être humain lui-même. Donc l’heure n’est pas à la discrétion, ni aux messes basses, qui caractérisent le Nègre aliéné actuel.
L’heure est à l’annonce d’un message universel : le réveil du peuple kamite.
1. FAUT-IL CACHER LE PROJET REVOLUTIONNAIRE AFRICAIN POUR PRESERVER SON EFFICACITE ?
Certains Révolutionnaires seraient ainsi plus à leur aise, si la problématique de la Révolution n’était pas débattue sur la place publique, mais dans les caves et les garages. Cette critique bien sûr ne manque pas de bon sens. Mais à l’échelle d’un immense continent comme l’Afrique, sans parler de sa diaspora, cela relèverait d’une gageure. Quelle drôle de Révolution ce serait, si les masses africaines, ne sont pas informées de ce tremblement de terre qui va modifier leur vie et leur devenir historique. N’est ce pas courir le risque que dans l’ignorance créée par la rétention de l’information, les révolutionnaires soient victimes de tirs amis ? La Révolution est un acte qui par essence génère du bruit ; un vacarme assourdissant, même quand elle a lieu sans violence.
2. TOUTES LES REVOLUTIONS ONT TOUJOURS OUVERTEMENT AFFICHE LEUR VOLONTE DE FAIRE TABLE RASE DU PASSE ET DU PRESENT
Même à l’époque de NARMER, en l’absence du téléphone et sans Internet, et en l’absence de Facebook et de Twitter, il a fallu informer, sensibiliser et mobiliser les Shem-shou-hor pour conscientiser les révolutionaires, bref leur faire prendre activement conscience du but à atteindre. Les Révolutions européennes, anglaise, française, allemande, la révolution américaine, ont été précédées de débats intellectuels, philosophiques de manifestations et de mobilisations sociales sur plusieurs années. La Révolution russe de 1917 ou chinoise de 1949, ont été rendues possibles en amont par le travail théorique, largement diffusé des Pères du marxisme (Marx et Engels) et par l’action de l’international socialiste dès le XIXè siècle. En Afrique au XXè Siècle, pour obtenir les indépendances, aussi nominales fussent-elles, les Africains sont rentrés ouvertement dans la résistance, des étudiants se sont constitués en associations ouvertement révolutionnaires en Métropole même. Des héros Africains, se sont illustrés et ont même parfois payé de leur vie. Même, les Conférences Nationales à la fin des années 1980, qui furent une authentique tentative de la part du peuple kamite de vouloir se débarrasser du régime postcoloniale, ont jeté les populations dans la rue, où elles n’ont pas craint d’affronter les forces de police à la botte des régimes autocratiques. Et que dire la Révolution Sud Africaine qui s’est étalée sur de longues années, et n’a jamais masqué ses ambitions clairement exprimées, liquider le régime de l’apartheid pour instaurer une société démocratique et multiraciale à la place?
Les faits démentent donc certaines prises de position anti-révolutionnaires actuelles, qui ne soulignent que l’impuissance morale de leurs auteurs. Il faut donc diffuser le plus largement possible le projet et l’agenda de la Révolution Africaine, pour que chacun à son niveau en prenne connaissance. Lorsqu’une masse critique sera atteinte, les hésitations, chez les uns et la peur chez les autres disparaîtront grâce au sentiment de l’unité. La puissance de l’idéologie africaine, la MAAT, cimentera définitivement cette unité.