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27/12/2011

Le Roi Blanc, Le Caoutchouc Rouge, La Mort Noire

La face cachée d'un monarque ou comment le roi Léopold II de Belgique, aujourd'hui encore honoré comme un philanthrope et un civilisateur, a mis le Congo en coupe réglée afin de s'enrichir démesurément.
A partir de témoignages et de documents d'archives authentiques, le film de Peter Bate instruit le procès fictif de Léopold II pour génocide et crimes contre l'Humanité.
Ce documentaire-fiction évoque le destin tragique et mal connu du Congo, ce grand territoire au cœur de l'Afrique, propriété personnelle de Léopold II, roi des Belges de 1885 à 1908, colonie de la Belgique jusqu'en 1960. Ce pays connaît depuis son indépendance différents épisodes tragiques. Une guerre civile jusqu'en 1965, la dictature de Mobutu qui change le nom du pays en Zaïre et un destin incertain depuis 1997, avec la succession des Kabila père et fils sur fond de troubles maintenus dans la région des Grands Lacs, à proximité du Rwanda.
La première colonisation du Congo, entreprise à titre personnel par le roi des Belges Léopold II, a

CONGO Le viol des marionnettes


26/12/2011

Voici comment la France appauvrit l'Afrique à travers le CFA : Nazisme Monétaire



Kwanzaa ou notre propre fête

Kwanzaa ou notre propre fête

24 12 2011  
Aux USA, il y a eu un homme, Maulana Karenga, né Ron Kalenga (né en 1941) 

Maulana Karenga
LES USA SONT UN vrai laboratoire dont les Africains devraient de temps en temps s’inspirer pour le combat des droits civiques. Maulana Karenga fait partie de ces activistes qui ont croisé la route de Malcolm X, des Black Panthers et du Black Power. C’est dire qu’il a eu le temps de réfléchir sur les questions existentielles liées à son peuple. C’est en 1966 qu’il crée la fête de Kwanzaa afin de réaffirmer avec vigueur les liens séculaires et indestructibles entre l’Afrique et sa Diaspora. Les notions de famille, culture et de sagesse sont mises en avant. Si notre Ligue a choisi le mot swahili Umoja (Unité) Karenga lui choisira Kwanzaa (Premiers fruits). La référence se fait vient des fêtes agricoles suivant les récoltes sur le continent. Des fêtes au cours desquelles les familles se réunissent, où les ancêtres sont évoqués. Karenga qui a bien travaillé son sujet, s’est basé sur sept principes essentiels, à savoir:

  1. Umoja: L’Unité. Nous devons créer et maintenir l’unité au sein de la communauté;
  2. Kujichagulia: Ce mot se traduit par Autodétermination. Il faut se définir et se concevoir par soi-même et non pas (plus) par rapport aux autres. Que le Kamit décide de ce qui est bon pour lui et qu’il n’attende rien de l’ailleurs;
  3. Ujima: Travail collectif et Responsabilité. Il faut (ré)apprendre à construire la soudure de la communauté. Ensuite, il faut maintenir cette soudure. Être à l’écoute des nôtres pour les soutenir quand ils en ont besoin;
  4. Ujamaa: On passe à l’étape de la Coopération économique au sein de la communauté kamit. Il nous faut construire et fructifier nos entreprises ensemble, pour notre bien;
  5. Nia: C’est le But. L’héritage de nos aïeux doit être préservé. Il nous faut par là, chacun, découvrir notre mission dans la vie et surtout comment cette mission doit être profitable à la communauté;
  6. Kuumba: C’est la Créativité. Il faut utiliser nos talents individuels, imaginations, génies et créativités pour bâtir l’harmonie, la beauté et les richesses de la communauté;
  7. Imani: La Foi. Il faut avoir foi en nous. En nous-mêmes, en ce que nous faisons. Il faut avoir confiance en nos familles et en nos communautés malgré l’adversité. Il faut avoir foi en la justesse de notre combat.

Célébration du Kwanzaa, Karenga au centre

Obambé GAKOSSO, December 2011©

23/12/2011

Willie Lynch

Prenez le nègre le plus contestataire, déshabillez le devant les autres noirs : hommes, femmes et enfants… roulez le dans le goudron et les plumes, attachez ses jambes à deux chevaux dans des directions opposées mettez lui le feu et puis fouettez les chevaux jusqu’à ce qu’ils le démembrent, devant les nègres homme femme et enfants . Puis fouettez et battez jusqu’ au sang tous les nègres mâles qui y ont assisté, ne les tuez pas mais gravez la crainte dans leur peau parce qu’ils pourront servir pour la reproduction…gardez le nègre faible psychologiquement mais fort physiquement… rendez le dépendant de son maitre! (Willie Lynch)
http://www.finalcall.com/artman/publish/Perspectives_1/Willie_Lynch_letter_The_Making_of_a_Slave.shtml

19/12/2011

La Françafrique : une relation incestueuse et paternaliste qui doit cesser !


Panafricentrage (Stratégie internationaliste panafricaine) Par Aziz Fall

Stratégie internationaliste panafricaine de désengagement et de construction d'un développement équilibré continental. Compréhension de l'insertion défavorable de l'Afrique dans la division internationale du travail et condition de l'émancipation de cet ordre par la maîtrise de l'accumulation et des différents moyens d'y parvenir. Réécrire scientifiquement l'histoire des vainqueurs, recouvrer le sens de la maat, pour un maatérialisme historique et un développement autocentré anti-impérialiste, non sexiste et écologique. Avancée révolutionnaire et contribution de l'intelligentsia et de la diaspora à son avènement. Copyright, Aziz S. Fall 2011, azizfall.com

17/12/2011

Norbert Zongo parle aux jeunes africains

Le journaliste Norbert Zongo s'exprime lors d'une conférence de la "Génération Cheick Anta Diop" (GCAD) sur le thème "Retour aux valeurs africains". Zongo a été assassiné le 13 décembre 1998 pour ses investigations sur une affaire dans la famille présidentielle burkinabé. Son héritage, ses écrits et sa conviction continuent d'inspirer des milliers de jeunes burkinabé et africains.

16/11/2011

Les vraies raisons des attaques impérialistes en Afrique...


Ama Mazama: Se reconnecter avec l'Esprit Ancestral

Ama Mazama - Les africains ne seront jamais européens
  • Simon INOU est journaliste kamit travaillant dans le monde germanophone européen et rédacteur-en-chef de Afrikanet.info, site d´informations sur les noirs résidant en Allemagne, Autriche et Suisse Allémanique.
  • Ama Mazama est Afro-guadeloupéenne. Après de brillantes études en France elle décide de s´installer aux USA, pays dans lequel elle enseigne au département d´études africaines de Temple University en Philadelphie. Auteure de nombreux ouvrages, elle es l´un des piliers de l´école de pensée afrocentriste dont la philosophie s´inspire de celle de Cheikh Anta Diop le savant sénégalais. Une interview de Simon INOU.
  • Pouvez-vous vous présenter s´il vous plait ?
  • Ama Mazama : Je suis Ama Mazama originaire de l´Afrique avec un transit en Guadeloupe. Je suis professeure d´études africaines à Temple University aux Etats-Unis. Je me décris avant tout comme Afrocentriste.
  • Qu´est-ce qu´un(e) Afrocentriste ?
  • Etre Afrocentriste cela veut dire que l´on insiste, pour que lorsque l´on approche l´expérience africaine qu´on le fasse à partir de la perspective africaine elle-même. Ce qui s´est passé jusqu´à maintenant c´est l´Afrique a été toujours définie de l´extérieur par des européens, de facon négative et aussi par des européens qui pensent que leur expérience à eux est universelle et que ce qui vaut pour eux vaut pour les autres. Or c´est loin d´être le cas car l´expérience européenne demeure une expérience européenne. Rien de plus rien de moins. Il y a plusieurs façons d´être au monde dont la façon d’ être africaine, fondée sur l´histoire et la culture africaines.
  • Vous êtes fièrement habillée en africaine et portez la croix Ankh de la vie. Que symbolise-t-elle ?
  • Cette croix est le symbole le plus populaire que nos ancêtres, les égyptiens anciens qui étaient Noirs, portaient. C´est une affirmation de nous mêmes et une affirmation de notre foi en la vie. Car elle est eternelle. Nos ancêtres les anciens égyptiens l´ont formulé avant tous les autres religions dans le monde.
  • La croix Ankh est-elle uns symbole religieux ?
  • C´est un symbole spirituel qui a été transformé en symbole religieux par le christianisme.  
  • Un journal autrichien titrait dans son édition d´hier que le pharaon Touthankhamon était un blanc. le journal affirmait que cette déclaration vient de Zahdi Awas des archives pharaoniques du musée du caire. Qu´en pensez-vous ?
  • C´est de la pure idéologie. cela relève encore de la malhonnêteté intellectuelle des européens. Awas était d´ailleurs à Philadelphie il y a une semaine (17 au 22 Septembre 2007) et nous avons organisé une manifestation contre lui. C´est quelqu´un qui est grassement payé pour diffuser ces mensonges. On sait très bien que ce qui est en jeu est énorme.
  • Qu´est-ce qui est en jeu ?
  • Ce qui est en jeu c´est de pouvoir maintenir le mythe du miracle grec et de la suprématie intellectuelle et culturelle blanche sur lesquels reposent le racisme et tous les privilèges que les blancs se sont arrogés au nom soi-disant de leur supériorité. Entre autres celui d´aller civiliser les sauvages. Et pour nous ce qui est en jeu c´est la réappropriation de notre histoire. les parents de Touthankamon étaient des noirs. Toutankahmon tel que présenté de nos jours avec les yeux bleus est historiquement impossible. Il faut donc pour ce faire fabriquer des preuves parce qu´ils n´en ont pas, Aux USA il ya eu plusieurs manifestations contre l´exposition montrant Toutakahmon blanc. Même l´affiche montrant un visage blanc de Touthankamon n´a pas été diffusée.
  • Vous êtes scientifique et en même temps activiste. Pourquoi vous engagez-vous tant ?
  • Je m´engage tant parce que ce qui compte pour moi c´est de voir les choses évoluer de façon concrète et je pense que les intellectuels ont un rôle très important à jouer qui n´est pas seulement celui de faire de la recherche ou d´écrire, c´est important, mais aussi de propager ce que nous savons, de discuter, d´informer,

01/11/2011

Sarkozy discours de Dakar Et réponses


Discours raciste de Sarkosy De Nagy Bocsa

 

Mise au point de certains historiens



                                          
 

                                                                               

20/10/2011

MALCOLM X

Entretien avec N.Y.S.Y.M.B. Lascony

LASCONY est né à Brazzaville et a grandi à Paris. C'est après avoir lu "The philosophy and opinion" de MARCUS GARVEY qu'il s'est définitivement engagé en faveur de l'Histoire et l'Art nègre.Il a parcouru 23 pays d'Afrique, 18 d'Europe, 7 de la Caraïbe et 3 d'Amérique, caméra à la main. Il a effectué plus de la moitié de ses périples accompagné de sa femme et de ses enfants qu'il prépare pour la relève.

19/09/2011

L'Afrique Berceau de l'écriture


Amilcar Cabral : Un intellectuel visionnaire


Né le 12 septembre 1924, à Bafatá, dans l’est de la Guinée-Bissau, de parents cap-verdiens originaires de l’île de Santiago, Amilcar Cabral a vécu toute sa vie sous la double identité d’insulaire cap-verdien et de continental guinéen, deux mondes géographiquement opposés, liés par une même langue, le créole, et soumis à la même domination coloniale, celle du Portugal. Son père Juvenal Cabral, instituteur en Guinée, lui avait donné son prénom en l’orthographiant Hamilcar, en souvenir du grand Africain qui fit trembler l’Empire romain ! La famille regagne le Cap-Vert en 1931, et le jeune Amilcar fait ses études à Praia, puis au lycée de São Vicente. C’est une période où la sécheresse chronique frappe durement ces îles sahéliennes, en proie à des famines meurtrières répétées. On compte cinquante mille morts entre 1941 et 1948. Pour Cabral, ce n’est guère une fatalité : la sécheresse peut être combattue. Il opte pour des études d’ingénieur agronome, qu’il réussira brillamment à l’université de Lisbonne, où il se lie d’amitié avec les intellectuels issus des colonies. Nommé directeur du Centre expérimental agricole de Bissau, il acquiert une connaissance précieuse du pays et de sa structure socioéconomique. Il assimile en même temps les courants de pensée africains et afro-américains de l’époque, s’enthousiasme pour l’Anthologie de la poésie nègre et malgache de Senghor, s’intéresse de près à la négritude, à Présence africaine...

Contraint de quitter la Guinée par les autorités coloniales, il s’engage en Angola dans une entreprise sucrière. Il reprend contact avec le mouvement nationaliste angolais et participe à la formation du Mouvement populaire de libération de l’Angola. A Bissau, il fonde en 1956, avec cinq compagnons, le Parti africain pour l’indépendance (PAI) - Union des peuples de Guinée et des îles du Cap-Vert, futur PAIGC.

Après la résolution de l’ONU sur le droit à l’autodétermination des peuples colonisés de 1960, le PAIGC de Cabral tente d’amener le gouvernement de Lisbonne à négocier pour mettre fin pacifiquement à la colonisation. En vain. Le PAIGC lance la première action contre les forces d’occupation en janvier 1963. Sous l’impulsion de Cabral, la guérilla prend un essor rapide qui ne tarde pas à mettre l’armée coloniale en difficulté. Ce sont les officiers du corps expéditionnaire de Guinée, dont le général Spinola lui-même, qui, confrontés à l’incapacité de contenir le mouvement de libération, finiront par se retourner contre le pouvoir fasciste de Marcelo Caetano, renversé le 25 avril 1974.

Mais Cabral n’assistera pas à ce retournement de l’histoire. Il est assassiné le 20 janvier 1973, près de sa résidence à Conakry, par des éléments de son propre parti, en collusion probable avec les services secrets portugais. Peu avant, Cabral avait remporté une double victoire : l’élection d’une Assemblée nationale et, en novembre 1972, le vote d’une résolution du Conseil de sécurité exigeant du Portugal de mettre un terme à la guerre coloniale. Ce fut le prélude à la reconnaissance par l’ONU, le 24 septembre 1973, de l’Etat indépendant de Guinée-Bissau.

Attentif à la dynamique sociale engendrée par l’expansion du mouvement de libération et de son bras armé dans un contexte de sous-développement, Cabral fut très soucieux de la participation populaire aux prises de décision, respectueux des différences culturelles – ethniques ou raciales –, préférant la persuasion à la répression des dirigeants du parti dont les attitudes étaient répréhensibles. Cette ouverture d’esprit n’a à l’évidence pas suffi à apaiser les tensions, notamment celles résultant de la perception de la part de combattants guinéens – dont ses propres meurtriers – d’une domination du mouvement par des cadres métis originaires du Cap-Vert. Des tensions qui ont d’ailleurs perduré après l’indépendance, éclatant au grand jour lors du coup d’Etat de 1980, qui a marqué la fin des institutions communes avec l’Etat du Cap-Vert.

Cabral laisse une oeuvre théorique remarquable, qui est constamment réévaluée. Sa réflexion sur le rapport entre libération nationale et culture est plus que jamais d’actualité. Contrairement à la tendance dominante à l’époque d’importer mécaniquement les théories marxistes, Cabral a fait une relecture des catégories sociopolitiques du marxisme à la lumière des réalités africaines. Il a aussi analysé la faiblesse idéologique et économique de la seule couche sociale en mesure de prendre en main l’appareil de l’Etat après la chute du pouvoir colonial : la petite bourgeoisie urbaine. D’où sa métaphore, à propos du nécessaire « suicide » de la petite bourgeoisie en tant que classe afin que, une fois au pouvoir, elle se mette au service des intérêts de la majorité et non pas à son propre service... La crainte qu’il en soit ainsi, sans un travail politique en profondeur, a malheureusement eu valeur de prophétie.

Augusta Conchiglia.

29/08/2011

N’oubliez pas la Nubie !


Site de Jebel Barkal

Ta Khent, ou terre du commencement était un des noms que les Égyptiens anciens donnaient à la Nubie, si les noirs des temps anciens avaient une grande considération pour cette région, nous ne pouvons pas en dire autant des noirs des temps modernes, fascinés par la civilisation s’étant développée au nord d’Eléphantine, l’Egypte et survolant sa mère, la Nubie. Il est vrai que la Nubie n’a jamais passionné autant que l’Égypte et pourtant voici quelques chiffres qui pourraient nous faire réfléchir. Au début du XXème siècle, l’africaniste français Maurice Delafosse constate que les nègres peuplent la vallée du Nil des sources du fleuve à la première cataracte et qu’ils y côtoient les arabes, aujourd’hui la limite septentrionale du peuplement noir a tendance à reculer vers le sud, recul amorcé dès le premier millénaire avant l’ère européenne. Ce pays des noir, en arabe Soudan contrairement aux idées reçues a une richesse archéologique au moins égale à son voisin du nord, pour ne citer que les pyramides, le Soudan en compte 200 tandis que l’Egypte en compte un peu plus de 100, et deux fois plus de tombeaux signifie aussi deux fois plus de textes donc deux fois plus de réponses, et deux fois plus de découvertes. Du peu d’intérêt suscité  par la Nubie découle une certaine faiblesse informative relative à cette région mais également des lacunes en égyptologie, il semble que les eurocentristes aient préféré laisser certaines questions sans réponses plutôt que de chercher ces réponses au coeur du pays noir, bien-sûr il ne serait pas justifié de faire le même procès aux afrocentristes, mais il semblerait adéquat de changer certains aspects de l’approche que font les historiens des relations entre l’Afrique antique et l’Afrique moderne traditionnelle.

Sphinx de Taharqa, Roi de Napata et d'Egypte 

Bien souvent lorsque les ethnologues afrocentristes entreprennent de comparer la civilisation Africaine actuelle ou plutôt ce qu’il en reste aux civilisations Africaines antiques, ils ont tendance à comparer directement le peuple Africain en question à l’Egypte et seulement à l’Egypte sans même évoquer la Nubie et cette méthode est maladroite, imaginez une seconde qu’un ethnologue, pour comprendre les similitudes entre Américains et Australiens faisait l’impasse sur l’Angleterre ! La Nubie est le coeur de la civilisation Africaine, c’est en Nubie que tout est né, Hérodote nous apprend même que l’Egypte est une colonie des noirs de Nubie,  le reste de l’Afrique noire est un ensemble d’évolutions de la base nubienne. Malheureusement, la Nubie est encore largement méconnue mais qu’attendons nous pour la découvrir ? La renaissance Africaine signifie également pour nous la redécouverte de notre patrimoine sans le concours d’archéologues européens.

Ruines de la cité de Kerma

Après cette remarque, il me semble utile de préciser ce qui se cache derrière le terme Nubie. Cette région correspond dans son sens le plus large à une partie de la vallée du Nil dont la limite méridionale se situe à l’actuelle ville de Khartoum, où Nil bleu et Nil Blanc se rejoignent et dont la limite septentrionale se confond avec la Haute égypte. Pour les Égyptiens anciens, Ta-Sety le premier nome se situe en Nubie. Politiquement parlant, la Nubie n’a Jamais été un Etat. Cependant elle a connu différentes constructions Étatiques et s’est aussi régulièrement confondue avec l’Égypte à l’origine même, à l’époque de Narmer, il semble que les Nubiens et les Egyptiens ne firent même pas de distinction entre ce qui allait devenir l’Egypte Pharaonique au nord et le royaume de Kush, au sud s’en suivit alors pour les deux pays une succession de dépendances et d’indépendances. Et ceci explique la présence d’éléments Égyptiens chez des peuples n’ayant pas forcément habité l’Égypte même, mais qui par leur simple présence dans la vallée du Nil ont reçu de l’Egypte autant qu’ils lui ont donné.

Osiris Nubien en bronze

D’ailleurs, on remarque que quand la civilisation Egyptienne fut menacée, ce sont les nubiens qui vinrent à son secours, abritèrent ses habitants fuyant la tyrannie  des envahisseurs et engendrèrent sa renaissance artistique et spirituelle, c’est la période où Napata est la capitale de l’Egypte et lors de laquelle les rois de Napata, dont les célèbre Piankhy portent alors le titre de pharaon, et quand l’Egypte passa définitivement sous domination extra-africaine, la culture que l’on qualifie à tort d’égyptienne continua de prospérer en Nubie, le plus brillant exemple étant la civilisation Méroïtique qui vit sa fin au Ier siècle avant JC lorsque la totalité de la Nubie passa sous contrôle Romain, et ce fut la fin de la culture « égyptienne » ou tout simplement Nilotique dans la vallée du Nil et seulement dans la vallée du Nil, car celle ci s’est étendu à toute l’Afrique (dans les limites du peuplement noir à la fin de l’antiquité) par l’intermédiaire de migrations et d’échanges.

Chacal méroïtique en or

Pour résumer, il est plus judicieux de considérer que la civilisation Africaine est un vestige d’une sorte d’empire colonial Nubien et non Égyptien, l’Égypte n’étant qu’une partie de cette aire culturelle ainsi nous n’héritons pas directement de l’Égypte, nous héritons de la culture nubienne dont l’Égypte est également héritière. Et d’une certaine manière, cette focalisation sur l’Egypte est inappropriée, et injuste pour reprendre l’exemple anglo-saxon on peut dire que le Wolof prétendant descendre de l’Egyptien est comme l’australien prétendant descendre de l’Américain parce que celui ci est plus connu et plus puissant, la vérité est que le Wolof descend entre autre du Nubien, et  que l’Australien entre autre descend de l’Anglais le lien direct Nubie-Afrique moderne étant plus fort que le lien Egypte-Afrique et pour accepter cet état de fait, il faut entamer un travail de revalorisation et de la Nubie.

27/08/2011

FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON!!!

FAUT-IL CACHER LE SENS DE NOTRE LUTTE ? NON !!!
Par
JP KAYA
Le reproche récurrent adressé au projet de la Révolution Africaine est de nous faire remarquer que nous exposons nos idées sur la place publique, en les mettant sous le nez de l’ennemi qui saura ainsi dans les moindres détails quelles sont nos intentions et prendra inévitablement les contre-mesures pour faire échec à notre projet.
Mais cette attitude est volontaire de notre part. Car nous ne voulons pas que la Révolution Africaine revête un caractère traumatique négatif pour le peuple africain. Nous l’envisageons pour notre communauté comme un immense rite de passage initiatique, capable de délivrer tout le peuple kamite des traumatismes négatifs légués par l’histoire calamiteuse des derniers 1000 ans du continent Noir. Ensuite cet évènement doit marquer une année Zéro, à partir de laquelle cette communauté puisant dans ses ressources mentales doit se reconstruire, pour se projeter dans l’avenir avec ses valeurs redynamisées, pour inaugurer une nouvelle expérience sociétale : la Société Maâtocratique, capable de repenser la présence au monde de l’être humain lui-même. Donc l’heure n’est pas à la discrétion, ni aux messes basses, qui caractérisent le Nègre aliéné actuel.
L’heure est à l’annonce d’un message universel : le réveil du peuple kamite.
1. FAUT-IL CACHER LE PROJET REVOLUTIONNAIRE AFRICAIN POUR PRESERVER SON EFFICACITE ?
Certains Révolutionnaires seraient ainsi plus à leur aise, si la problématique de la Révolution n’était pas débattue sur la place publique, mais dans les caves et les garages. Cette critique bien sûr ne manque pas de bon sens. Mais à l’échelle d’un immense continent comme l’Afrique, sans parler de sa diaspora, cela relèverait d’une gageure. Quelle drôle de Révolution ce serait, si les masses africaines, ne sont pas informées de ce tremblement de terre qui va modifier leur vie et leur devenir historique. N’est ce pas courir le risque que dans l’ignorance créée par la rétention de l’information, les révolutionnaires soient victimes de tirs amis ? La Révolution est un acte qui par essence génère du bruit ; un vacarme assourdissant, même quand elle a lieu sans violence.
2. TOUTES LES REVOLUTIONS ONT TOUJOURS OUVERTEMENT AFFICHE LEUR VOLONTE DE FAIRE TABLE RASE DU PASSE ET DU PRESENT
Même à l’époque de NARMER, en l’absence du téléphone et sans Internet, et en l’absence de Facebook et de Twitter, il a fallu informer, sensibiliser et mobiliser les Shem-shou-hor pour conscientiser les révolutionaires, bref leur faire prendre activement conscience du but à atteindre. Les Révolutions européennes, anglaise, française, allemande, la révolution américaine, ont été précédées de débats intellectuels, philosophiques de manifestations et de mobilisations sociales sur plusieurs années. La Révolution russe de 1917 ou chinoise de 1949, ont été rendues possibles en amont par le travail théorique, largement diffusé des Pères du marxisme (Marx et Engels) et par l’action de l’international socialiste dès le XIXè siècle. En Afrique au XXè Siècle, pour obtenir les indépendances, aussi nominales fussent-elles, les Africains sont rentrés ouvertement dans la résistance, des étudiants se sont constitués en associations ouvertement révolutionnaires en Métropole même. Des héros Africains, se sont illustrés et ont même parfois payé de leur vie. Même, les Conférences Nationales à la fin des années 1980, qui furent une authentique tentative de la part du peuple kamite de vouloir se débarrasser du régime postcoloniale, ont jeté les populations dans la rue, où elles n’ont pas craint d’affronter les forces de police à la botte des régimes autocratiques. Et que dire la Révolution Sud Africaine qui s’est étalée sur de longues années, et n’a jamais masqué ses ambitions clairement exprimées, liquider le régime de l’apartheid pour instaurer une société démocratique et multiraciale à la place?
Les faits démentent donc certaines prises de position anti-révolutionnaires actuelles, qui ne soulignent que l’impuissance morale de leurs auteurs. Il faut donc diffuser le plus largement possible le projet et l’agenda de la Révolution Africaine, pour que chacun à son niveau en prenne connaissance. Lorsqu’une masse critique sera atteinte, les hésitations, chez les uns et la peur chez les autres disparaîtront grâce au sentiment de l’unité. La puissance de l’idéologie africaine, la MAAT, cimentera définitivement cette unité.

25/08/2011

Le manque de courage politique des Africains


Entretien avec Theophile Obenga

Théophile Mwené Ndzalé Obenga, né à Mbaya, (République du Congo), le 2 février 1936, est égyptologue, linguiste et historien. Avec Cheikh Anta Diop, il défend une vision de l'histoire africaine recentrée sur les préoccupations des chercheurs et intellectuels africains, soucieux de revisiter leur patrimoine.
Docteur d’État ès lettres en Sciences Humaines (Sorbonne), il a étudié diverses disciplines : philosophie, linguistique historique comparative, archéologie préhistorique, sciences de l'éducation, égyptologie1. Théophile Obenga a étudié la philosophie à l'université de Bordeaux. Il a fait des études d'histoire au Collège de France, à Paris, et a appris l'égyptologie à Genève. Il a également suivi une formation en sciences de l'éducation à Pittsburgh. Parmi ses professeurs, il y eut Émile Benveniste en linguistique historique, Jean Leclant et Charles Maystre en égyptologie, Rodolphe Kasser en copte, Lionel Balout en paléontologie humaine2. Ancien directeur général du Centre international des civilisations bantu (CICIBA) à Libreville, il est aujourd'hui professeur à la faculté de civilisations africaines à l'université d'État de San Francisco3, qui est un campus de l’université de Californie.
Il dirige Ankh, « revue d’égyptologie et des civilisations africaines » éditée à Paris. Entre autres préoccupations scientifiques, cette revue explore les différentes voies de recherche initiées ou renouvelées par Cheikh Anta Diop, dans une perspective épistémologique replaçant l'Égypte ancienne dans ce qu'il considère comme son « cadre naturel africain » et comme l'une des « civilisations négro-africaines anciennes ».
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